Corruption en Basse-Terre…
Un élu et deux fonctionnaires territoriaux mis en examen, six personnes interpellées pour détournement de fonds publics en Guadeloupe…
Un adjoint au maire de Basse-Terre et deux responsables administratifs de la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe ont été mis en examen vendredi soir pour trafic d’influence et détournement de fonds publics, a annoncé le procureur de la République de Basse-Terre Samuel Filniez.
René-Claude Monrose, adjoint au maire mis en examen avec deux fonctionnaires
Ce vendredi soir, un adjoint au maire de Basse-Terre et deux responsables administratifs de la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe ont été mis en examen pour trafic d’influence et détournement de fonds publics.
Fred Madinécouty, le directeur général des services de la communauté d’agglomération, a lui été placé en détention provisoire. René-Claude Monrose, troisième adjoint de la maire (LR) de Basse-Terre Marie-Luce Penchard, a pour sa part été placé sous contrôle judiciaire, tout comme Georges Chasselas, adjoint de M. Madinécouty.
Les détournements de fonds duraient depuis 2010
Les trois hommes sont poursuivis pour « recel d’abus de biens sociaux, trafic d’influence passif soit par personne chargée d’un mandat électif, soit par personne chargée d’une mission de service public, escroquerie en bande organisée, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics », des faits qui se seraient produits depuis 2010 et jusqu’à ce mois-ci.
Une enquête ouverte début 2016 a révélé que « certaines entreprises bénéficiaires de marchés publics » de la communauté d’agglomération « finançaient les besoins personnels de certains fonctionnaires territoriaux et élus », soit directement, soit via « des associations ou des comptes ouverts dans des commerces », a expliqué le parquet dans un communiqué.
Trois personnes apparemment mises hors de cause
« Des associations facturaient des prestations fictives à la communauté d’agglomération », et se faisaient payer « grâce à l’intervention de certains fonctionnaires territoriaux ». « Les fonds ainsi versés faisaient systématiquement l’objet de retraits en espèces », selon le parquet.
Six personnes au total avaient été interpellées mercredi dans le cadre de cette enquête. Trois d’entre elles avaient été remises en liberté au terme de leur garde à vue, jeudi soir.